Le syndicat SUD éducation Bouches-du-Rhône

SUD éducation 13, un syndicat de transformation sociale

Les orga­ni­sa­tions syn­di­cales sont nom­breuses et l’é­du­ca­tion n’é­chappe pas à la règle. SUD édu­ca­tion 13 et sa Fédération ont un fonc­tion­ne­ment et un posi­tion­ne­ment syn­di­cal par­ti­cu­lier qui le classe dans le syn­di­ca­lisme de lutte et de trans­for­ma­tion sociale. Pour vous y aider à y voir plus clair et à bien com­prendre les spé­ci­fi­ci­tés de notre syn­di­ca­lisme, voici un petit tour d’ho­ri­zon de nos principes. 


  • SUD édu­ca­tion : un syn­di­cat de lutte

SUD édu­ca­tion est avant tout un syn­di­cat de lutte et pas seule­ment une struc­ture de repré­sen­ta­tion. Nous refu­sons le clien­té­lisme et la coges­tion. Nous refu­sons de cau­tion­ner les régres­sions en négo­ciant à la marge des contre-​réformes libé­rales. Nous pen­sons que seul un mou­ve­ment social fort, affron­tant le gou­ver­ne­ment et le patro­nat, sous le contrôle des gré­vistes, per­met­tra de mettre un coup d’arrêt à la régres­sion sociale et d’obtenir les chan­ge­ments radi­caux dont l’école et la société ont besoin.

Sans conni­vence avec la hié­rar­chie, nous défen­dons les per­son­nels face aux pres­sions, aux injus­tices, et nous met­tons nos moyens syn­di­caux au ser­vice de leurs luttes.

  • SUD édu­ca­tion : un syn­di­cat inter-catégoriel

Parce que sec­to­ri­ser les luttes et épar­piller les reven­di­ca­tions revient à faire le jeu des pou­voirs, nous sommes un syn­di­cat réso­lu­ment inter­ca­té­go­riel. Nous syn­di­quons tous les per­son­nels à l’exception des chef-​fes : enseignant-​es du 1er degré à l’université, AED, agents admi­nis­tra­tifs, per­son­nels de santé, AESH, agents tech­niques, doctorant-​es chargé-​es de cours, psyEN, CPE… Nous syn­di­quons éga­le­ment les per­son­nels d’établissements natio­naux implan­tés à Paris (Conservatoire National des Arts et Métiers, Maison des Sciences de l’Homme, Collège de France…).

SUD édu­ca­tion ras­semble tous les per­son­nels tra­vaillant dans le cadre de l’éducation, de la mater­nelle à l’université, sans condi­tion de grade ou de sta­tut, titu­laire ou non, actifs ou retrai­tés, à l’exception des per­son­nels d’autorité.

  • SUD édu­ca­tion, un syn­di­cat soli­daire, inter­pro­fes­sion­nel, de trans­for­ma­tion sociale

SUD édu­ca­tion lutte pour les reven­di­ca­tions immé­diates des per­son­nels (salaires, condi­tions de tra­vail, pro­tec­tion sociale, etc.) mais aussi pour une rup­ture avec ce sys­tème qui vit de l’inégalité et de la pré­ca­rité : pour une autre école, une autre société. Pour être effi­cace, notre syn­di­ca­lisme ne s’arrête donc pas à la porte des lieux de tra­vail et nous relayons et par­ti­ci­pons à de nom­breuses luttes contre les dis­cri­mi­na­tion de genre, contre le racisme, pour les droits des femmes, pour les droits des LGBTQI, en soli­da­rité avec les migrant-​es, contre le désastre éco­lo­gique, pour des soli­da­ri­tés inter­na­tio­nales avec les peuples en lutte, etc.

  • SUD édu­ca­tion, un syn­di­cat repré­sen­ta­tif dans l’a­ca­dé­mie d’Aix-​Marseille et au niveau ministériel. 

SUD édu­ca­tion est reconnu dans l’académie d’Aix-​Marseille comme repré­sen­ta­tif au niveau aca­dé­mique et occupe des sièges dans plu­sieurs ins­tances, comme c’est le cas dans les com­mis­sions consul­ta­tives pari­taires aca­dé­miques des per­son­nels certifiéEs, dans les Commissions consul­ta­tives pari­taires des AED et des AESH, au CSA académique.

  • SUD édu­ca­tion, un syn­di­cat autogestionnaire

À SUD édu­ca­tion ce sont les adhérent-​es qui éla­borent les posi­tions, déter­minent l’orientation et décident de l’action lors des assem­blées géné­rales (A.G.) et des congrès. Nous tenons à rompre avec l’opposition entre adhérent-​es « de base » et « dirigeant-​es » en adop­tant un mode de fonc­tion­ne­ment démo­cra­tique et auto­ges­tion­naire. Avec SUD édu­ca­tion, pas de bureau­cra­tie, les élu-​es et les déchargé-​es syn­di­caux par­tagent le même quo­ti­dien pro­fes­sion­nel que les per­son­nels. Pour cela, nous pra­ti­quons la rota­tion des man­dats, la limi­ta­tion des décharges à 20% du ser­vice maxi­mum et la révo­ca­bi­lité des mandaté-es.

Nous défen­dons la conduite des mou­ve­ments de grève par les per­son­nels mobi­li­sés et met­tons nos moyens au ser­vice des luttes. En outre, indé­pen­dant à l’égard des par­tis poli­tiques, SUD édu­ca­tion assure son auto-​financement grâce aux coti­sa­tions des adhérent-es.

De la maternelle à l’Université, SUD éducation Bouches-​du-​Rhône milite :

Pour un ser­vice public éga­li­taire, contre l’école libérale
« L’autonomie » des écoles et des éta­blis­se­ments que Macron vou­drait encore ren­for­cer géné­ra­lise la concur­rence et aug­mente les inéga­li­tés, tout comme les récentes réformes des rythmes sco­laires et du col­lège. Contre l’école du tri social, nous vou­lons une sco­la­rité poly­tech­nique unique pour toutes et tous jusqu’à 18 ans. Contre la mise au pas de l’école et sa sou­mis­sion aux exi­gences du patro­nat, nous reven­di­quons un ser­vice public gra­tuit, laïque, éga­li­taire et éman­ci­pa­teur avec les moyens néces­saires pour garan­tir par­tout l’égalité du droit à l’éducation.

Cela sup­pose un tout autre bud­get, la réduc­tion des effec­tifs par classe, une autre for­ma­tion des enseignant‑e‑s et la fi n des pres­sions hiérarchiques.

Pour la soli­da­rité et la hausse des salaires, contre l’austérité
L’austérité attaque les ser­vices publics, les droits sociaux et les soli­da­ri­tés. Les inéga­li­tés explosent : les plus riches le sont tou­jours plus, tan­dis que le reste de la société s’appauvrit à coups de licen­cie­ments, de baisses de salaire, de casse du sys­tème de sécu­rité sociale, etc.

Pourtant, de l’argent il y en a : dans les caisses du patro­nat et des action­naires. Pour tou-​tes les travailleurs-​euses de l’éducation, nous reven­di­quons un salaire unique, ali­gné sur les plus hauts.

Pour l’égalité des droits, contre la précarité
La mul­ti­pli­ca­tion des sta­tuts, des corps, des grades, des grilles de salaire et des hié­rar­chies a pour effet de mettre en concur­rence les per­son­nels entre eux et de faire des inéga­li­tés un sys­tème géné­ral. L’augmentation des contrats pré­caires engendre des condi­tions de vie et de tra­vail into­lé­rables pour les salarié-​es concerné-​es. Le recru­te­ment de per­son­nels sur contrat de droit privé est en constante aug­men­ta­tion ces der­nières années. C’est éga­le­ment une attaque contre le sta­tut de fonc­tion­naire, contre la conti­nuité des équipes de tra­vail et contre le ser­vice public. Revendiquons la titu­la­ri­sa­tion sans condi­tion de concours, de natio­na­lité et de stage de l’ensemble des non-​titulaires et l’arrêt du recours à la précarité !

Pour un sta­tut unique garan­tis­sant les mêmes droits à tou-​tes les travailleurs-​euses de l’éducation !

Pour la baisse du temps de tra­vail, contre la casse des statuts
Notre charge de tra­vail ne cesse d’augmenter. Les dif­fé­rentes réformes des sta­tuts, mis­sions et ser­vices fra­gi­lisent les garan­ties col­lec­tives. Le sta­tut de fonc­tion­naire même est menacé et doit être défendu. SUD édu­ca­tion lutte contre toute dégra­da­tion, toute annua­li­sa­tion, toute pré­ca­ri­sa­tion. Nous reven­di­quons des amé­lio­ra­tions sta­tu­taires, une dimi­nu­tion géné­rale du temps de tra­vail, la com­pen­sa­tion des tâches sup­plé­men­taires et des condi­tions de tra­vail dif­fi­ciles par des réduc­tions du temps de service.

Contre le chô­mage de masse, pour vivre et tra­vailler mieux, il faut réduire le temps de travail.

Pour des pra­tiques coopé­ra­tives, contre la concur­rence générale
SUD édu­ca­tion mène cam­pagne pour que nos employeurs (minis­tère, région, dépar­te­ment, ville, éta­blis­se­ment) assument leurs res­pon­sa­bi­li­tés sur la pré­ven­tion de la « souf­france au tra­vail », des risques psy­cho­so­ciaux liés à la dégra­da­tion de nos condi­tions de tra­vail. En cause, l’austérité bud­gé­taire, mais éga­le­ment le déve­lop­pe­ment du « mana­ge­ment » et les pres­sions hié­rar­chiques. Nous dénon­çons le sys­tème hié­rar­chique lui-​même, son orga­ni­sa­tion inéga­li­taire, pyra­mi­dale, infan­ti­li­sante. Nous pro­mou­vons des pra­tiques coopé­ra­tives et auto­ges­tion­naires dans les écoles, les éta­blis­se­ments et les ser­vices. L’école doit être coopé­ra­tive, déve­lop­pant des péda­go­gies alter­na­tives, des méthodes d’apprentissage qui per­mettent l’entraide entre élèves au lieu de favo­ri­ser com­pé­ti­tion et élitisme.

Contre le sys­tème hié­rar­chique : l’autogestion

Adhérer et militer à SUD éducation Bouches-du-Rhône

Adhésion

Chaque adhérent‑e peut contri­buer à l’élaboration col­lec­tive des orien­ta­tions du syn­di­cat lors des assem­blées géné­rales et des autres rendez-​vous syn­di­caux. Payer une coti­sa­tion est l’acte mini­mal et néces­saire. Mais il y a bien d’autres façons de s’investir afin de construire un vrai outil de lutte :

S’informer, dif­fu­ser

– lire les infor­ma­tions de la liste de dif­fu­sion mail ;
– dif­fu­ser les infor­ma­tions syn­di­cales dans son éta­blis­se­ment, en par­ler avec les collègues ;
– affi­cher les infor­ma­tions de SUD sur les pan­neaux syn­di­caux de l’établissement (en récla­mer un s’il n’y en a pas ; c’est un droit pour tout syn­di­cat) : tracts, affiches, appels à la grève, rendez-​vous de mani­fes­ta­tion, infor­ma­tions sur les droits des per­son­nels, etc. ;
– par­ti­ci­per aux heures men­suelles d’information syn­di­cales (HMI) et aux réunions d’information syn­di­cales (RIS) orga­ni­sés dans les éta­blis­se­ments ou au niveau d’un arron­dis­se­ment ou de Paris ;
– consul­ter le site inter­net www.sudeducation13.org mis à jour régulièrement.

Participer, débattre

– venir aux A.G. du syn­di­cat (toutes les 3 semaines environ) ;
– par­ti­ci­per à l’équipe syn­di­cale char­gée de mettre en œuvre les déci­sions col­lec­tives et d’assurer le suivi des inter­ven­tions syn­di­cales (réunion hebdomadaire) ;
– s’inscrire aux jour­nées de for­ma­tion syn­di­cales orga­ni­sées par SUD sur des sujets par­ti­cu­liers plu­sieurs fois dans l’année (en uti­li­sant les droits syn­di­caux à la formation) ;

Agir, se défendre, reven­di­quer et faire grève

– envoyer un mail ou appe­ler au syn­di­cat pour signa­ler une dif­fi­culté ou un évé­ne­ment dans un éta­blis­se­ment ou un arrondissement ;
– agir loca­le­ment avec des col­lègues en fai­sant des tours d’établissements, en ren­con­trant tous les per­son­nels dans son quartier ;
– par­ti­ci­per aux ini­tia­tives, mani­fes­ta­tions, ras­sem­ble­ments relayés par le syn­di­cat (et d’autres) ;
– pas­ser don­ner un coup de main lors du tirage d’un tract, de la mise sous pli du jour­nal ou du grand ran­ge­ment du local ;
– par­ti­ci­per à l’Union locale Solidaires dépar­te­men­tale et aux A.G. Interprofessionnelles locales lors des mou­ve­ments sociaux ;
– et faire grève ! 😉