Le règlement intérieur est composé de trois textes, adoptés au congrès 2013 :
- Le règlement intérieur des assemblées générales
- La charte d'utilisation de la liste "adhérents"
- Le rôle des déchargé-es
Règlement intérieur des Assemblées Générales de SUD éducation Bouches-du-Rhône
L'Assemblée Générale est le lieu où se prennent toutes les décisions engageant SUD éducation, c'est le lieu privilégié de la prise de parole. A ce titre, il parait important que chacun-e observe un comportement permettant à tous/tes de s'exprimer librement et sans crainte.
En conséquence, il est prévu qu'une personne:
- prenne les inscriptions et distribue les tours de parole ;
- rappelle la règle pour ceux/celles qui seraient tenté-es d'interrompre celui/celle qui parle ;
- veille à ce que le temps imparti à chaque thème soit respecté ;
Peut être porté à l'ordre du jour tout sujet intéressant l'actualité sociale et syndicale ;
Chaque sujet est pris en charge par la ou les personnes demandeuses qui pourront fournir des documents et de l'argumentaire.
Chacun-e est appelé-e à exposer son point de vue dans un temps limité :
- chaque prise de parole ne devra pas excéder quelques minutes à définir pendant l'AG par le/la "distributeur/trice", selon les besoins ;
- le nombre de prises de parole sera également limité pour chaque sujet abordé. La parole sera donnée prioritairement à ceux/celles qui ne se sont pas encore exprimé-es ;
- une idée donnée sur un sujet donné de l'ordre du jour n'a pas à être répétée lors d'une seconde intervention vers la fin du débat, car elle pourrait influencer l'AG de façon artificielle, au-delà de la valeur même des arguments avancés. Une prise de parole qui ne fait que répéter un argument n'a pas lieu d'être ;
- l'ordre du jour est voté en début d'AG. Les retardataires ne peuvent exiger une reprise des discussions.
Pour l'instant l'appréciation en est laissée au-à la « distributeur/trice de parole » mais si cela s'avère trop difficile à réguler il faudra réglementer plus strictement.
Il est également du rôle du/de la « distributeur/trice » de solliciter les personnes qui ne se sont pas exprimées afin de donner tranquillement possibilité à chacun-e de prendre la parole (cela peut tout simplement prendre la forme de tour de table).
Nous laissons à l'appréciation du/de la président-e la possibilité d'assouplir la liste des inscrit-es pour le tour de parole dans l'objectif de conserver la cohérence des interventions et la convivialité des débats.
Les interventions à visée trop « personnelle » devront être évitées et dénoncées le cas échéant.
Dans ce cas seulement, le/la locuteur/trice se verra couper la parole par le/la président-e.
Charte d'utilisation de la liste « adhérents »
La liste « adhérents » n'est pas modérée, elle n'est d'ailleurs pas un forum. Elle ne doit en aucun cas être le lieu de règlements de comptes personnels ou politiques. Elle ne se substitue pas aux débats d'AG : à SUD LES DISCUSSIONS SE FONT EN AG. Une exception a tout de même vu le jour ces dernières années: les consultations par mails sur des sujets urgents qui ne pourront être réglés à la prochaine AG. Dans ce cas exceptionnel de consultation, l'avis des adhérent-es sera systématiquement sollicité et par la suite, le résultat du vote sera publié. La présente charte n'a pas vocation à réglementer ce type de consultation.
La liste a vocation :
- à transmettre de l'information
- à récolter des demandes d'adhérent-es qui seront mises à l'ordre du jour de la prochaine AG. Si un mail vers la boîte du syndicat pourrait suffire, il est parfois intéressant de poser un problème publiquement pour créer un élan de groupe. A ce titre, des arguments de fond peuvent être avancés à condition qu'ils soient concis.
Quelques précautions
La lecture d'une liste de diffusion n'est pas une activité récréative. Plus on est déconnecté-e du militantisme pour telle ou telle raison, plus sa lecture est désagréable. Il en va de même pour certains sujets que l'on ne maîtrise pas, même si on milite par ailleurs. Cela s'explique sans doute par un sentiment diffus de culpabilité de ne pas mettre suffisamment ses actes en concordance avec ses idées. Cela s'explique aussi par la sensation de ne pas être à la hauteur, d'avoir un apprentissage à mener sans nécessairement avoir prévu d'y consacrer du temps.
Il est donc de la responsabilité de chacun-e de prendre quelques précautions de forme avant d'envoyer un mail pour éviter de faire fuir les lecteurs et lectrices de cette liste :
- être sûr que cet envoi a une réelle utilité et préférer un courriel privé si ça n'est pas le cas ;
- préciser l'objet et le modifier le cas échéant s'il s'agit d'un transfert au titre lourd ou mal choisi ;
- prévoir une présentation rapide du sujet s'il s'agit d'un transfert de pièce jointe ;
- tenir compte du nombre de mails reçus sur "adhérents" ce jour-là et de la diversité des sujets abordés et différer le cas échéant l'envoi du courriel (retrouver trop de mails en rentrant du travail sur des sujets très différents est décourageant).
De façon générale, cette liste "adhérents" est un outil militant qui existe pour et par le collectif. Elle ne doit pas être une tribune de "grandes gueules" et l'on doit se poser la question chaque fois que l'on y poste un courriel à contenu subjectif (point de vue, protestation...) de l'intérêt de cet envoi: "le fais-je pour me faire plaisir ou parce que cela est réellement utile au syndicat?"
Mise à jour de la liste "adhérents"
Sont inscrites sur la liste "adhérents" les personnes à jour de leur cotisation durant l'année scolaire en cours (AS0), et/ou l'année scolaire précédente (AS-1) et/ou l'année d'avant (AS-2)
Liste "équipe13"
Sont inscrites sur la liste "équipe13" les personnes à jour de leur cotisation durant l'année scolaire en cours (AS0 uniquement), c'est -à-dire jusqu'en février.
Les membres de la liste "équipe13" s'engagent à ne pas diffuser les informations qui y circulent en dehors du syndicat.
Le rôle des déchargé-es à SUD éducation Bouches-du-Rhône
Avant de définir le rôle des déchargé-es, il est utile de rappeler notre conception du syndicalisme : une organisation autogestionnaire. Il n’y a donc pas dans l’idéal de différence entre les adhérent-e-s et les militant-e-s. Chaque adhérent-e est à même d’accomplir quasiment n’importe quelle tâche : de la représentation du syndicat à la production et à la diffusion de matériel, de la défense de cas individuels à la mise en œuvre de la formation syndicale…
Il incombe tout de même à un nombre restreint de personnes de s’atteler à des tâches liées géographiquement au local :
- répondre au téléphone ou au fax
- effectuer le travail de reprographie
- trier la boîte mail qui doit l’être nécessairement depuis un ordinateur fixe pour l’archivage et la gestion des listes de diffusion
- Organisation des stages, RIS, groupes de travail
- Rôle de ventilation des tâches aux non déchargé-es (éventuellement par des propositions personnalisées) pour impliquer le plus grand nombre (explication: plus les déchargé-es assument de tâches, plus ils/elles deviennent indispensables, plus ils/elles se bureaucratisent, moins les non déchargé-es militent)
- Relayer l'information syndicale aux non adhérent-es
- Représenter SUD éducation au conseil Solidaires
- Les déchargé-es doivent être à jour de leur cotisation
- Les réunions d'équipe ont vocation à ne pas se cantonner à des réunions de déchargé-es, par conséquent:
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- Elle doivent se tenir autant que possible à horaires fixes
- Elles doivent être hebdomadaires ou au moins bi-mensuelles
- Rédiger et diffuser des comptes rendus des réunions d'équipe lorsque c'est justifié (explication: pas besoin de le faire si la réunion porte sur les divers problèmes informatiques, les ramettes de papier à commander, le ménage...)
La présence du/de la trésorier-e au local est en outre particulièrement importante puisqu’il/elle doit payer les factures, mettre à jour la base « adhérents » et donc se tenir au courant du courrier postal qui arrive.
On constate donc que dans un syndicat qui fonctionne idéalement (tous-tes les adhérent-e-s militent) le besoin en déchargé-e-s ne serait pas très important, s’il n’y avait pas les permanences à assurer (appels téléphoniques, accueil).
Or la situation au sein de SUD éducation Bouches-du-Rhône n’a jamais été idéale même si le ratio adhérent-es/militant-es est meilleur que dans certains syndicats de masse. La question de « comment créer un contexte qui ramène les adhérent-es non militant-es à poser des actes » est prégnante depuis toujours et n’a jamais été résolue.
Les contingences de fonctionnement amènent les déchargé-es à accomplir des tâches que d’autres pourraient faire, Or moins l'activité syndicale est partagée, plus il y a de risques que se forme un bureau qui pourrait mettre en danger la démocratie en reléguant les adhérent-es au rôle de simple client.
Les erreurs dues à un manque de compétences face aux tâches à accomplir seront toujours préférables à une "professionnalisation" d'un petit groupe de personnes. D'autant plus que c'est en pratiquant, y compris par tâtonnements, que l'on peut devenir autonomes. Ce type de fonctionnement peut donc permettre à tout adhérent-e de s'engager dans une décharge sans se poser de question sur sa capacité à assumer ce type de tâches.
En outre, le fait que les déchargé-es deviennent indispensables fragiliserait le syndicat qui du coup serait tributaire de la quantité de « temps syndical » alloué par l’état, et donc du score aux élections professionnelles.
Chaque année, le rôle des déchargé-es a jusqu’ici été défini par la contrainte de la réalité militante d’une part, et par le souci de permettre au plus grand nombre de s’impliquer d’autre part. Les déchargé-es sont les garant-es de nos priorités syndicales d'une part, et animent la vie syndicale pour permettre au plus grand nombre de s'impliquer d'autre part.
Il serait bon notamment d’ajuster la « grille des tâches à accomplir » élaborée à l’AG de juin et qui est une bonne base de travail.