Cette nouvelle année scolaire n’augure aucune amélioration significative pour les AESH que l’on maintient dans la précarité sans tenir compte de la technicité du métier.
L’accès au CDI au bout de trois ans ne reconnaît pas leur valeur professionnelle, ne résout absolument pas l’absence d’attractivité du métier et laisse les AESH dans la précarité.
Du côté de la rémunération, le pied de grille des salaires est si bas que les augmentations automatiques et successives du SMIC rendront le salaire de base très vite obsolète entraînant un effet de tassement sur les 10 premières années de la « carrière ».
Les temps incomplets imposés et l’existence de contrats de travail de moins de 24 heures hebdomadaires maintiennent ces agent-e-s de la Fonction publique – majoritairement des femmes – dans des conditions de vie indignes, souvent sous le seuil de pauvreté.
Pas de remise en question des PIAL (Pôle Inclusif d’Accompagnement Localisé)
Quant aux conséquences de la mise en place des PIAL sur les conditions de travail, elles sont toujours autant catastrophiques : emploi du temps éclaté et trop souvent modifié, affectations changeantes, remplacement au pied levé, augmentation du nombre d’élèves à accompagner avec des situations de handicap très variées et parfois complexes…
2 métiers en 1 : AED + AESH = ARE (Accompagnant à la Réussite Éducative)
S’ajoute à cela depuis la rentrée, l’inquiétude de voir le métier des AESH fusionner avec celui des AED en un nouveau métier : celui des ARE. Cette fusion souhaitée par le ministère est justifiée pour soi-disant offrir un temps plein aux AESH. C’est surtout un moyen de rendre ces deux catégories d’agent-e-s beaucoup plus polyvalentes et multi-tâches. À terme, ce projet menace implicitement la spécificité des missions exercées par ces deux catégories de personnels, missions qui sont pourtant indispensables pour le bon fonctionnement de l’Institution.
Nous n’aurons que ce que nous prendrons !
SUD éducation revendique pour les AESH :
- la titularisation sans condition de concours, d'ancienneté ni de nationalité de tou·tes les AESH dans un corps de fonctionnaire par la création d’un métier d’éducateur·trice scolaire spécialisé·e ;
- l’augmentation des salaires avec une grille de progression salariale à l’ancienneté, un salaire minimum à 2200 euros bruts (soit environ 1870 euros nets, primes et indemnités comprises) ;
- l’accès aux primes et indemnités dans les mêmes conditions et aux mêmes montants que ceux fixés pour les autres personnels (notamment l'indemnité REP/REP+) ;
- la reconnaissance d’un temps plein pour 24 heures d’accompagnement auxquelles s’ajoutent les heures connexes pour
- le travail de préparation, de suivi et de concertation ;
- l'abandon des PIAL et de la logique de mutualisation ;
- une véritable formation initiale et continue, sur temps de service ;
- la création de brigades de remplacement pour assurer le remplacement des collègues absent·es ;
- un droit à la mobilité, interacadémique et intra-académique.
Les organisations syndicales CGT Éduc’action, FO, FSU, SNALC, SNCL, SUD Education, ainsi que les organisations syndicales de l’enseignement agricole public et enseignement privé appellent à une large participation à cette mobilisation pour stopper ce projet de fusion et revendiquer des augmentations de salaires et des recrutements de personnels à hauteur des besoins.
Elles appellent les personnels à discuter de la poursuite du mouvement. De même, l’intersyndicale se réunira à l’issue du 3 octobre afin, elle aussi, de discuter de la suite du mouvement et de ses modalités.
LES Rendez-vous
8h10 : Diffusion intersyndicale (CGT-SUD éducation) de tracts et rencontre avec les parents, devant les écoles Jean-Jaurès (Rue Michel Ruiz) et Anatole France (Avenue Maurice Thorez) de Port-de-Bouc
10 h : Assemblée générale et atelier banderoles au local : 29 boulevard Longchamp 13001 Marseille
12 h : rassemblement devant la DSDEN 13, 28 Boulevard Charles Nédélec 13001 Marseille
Si vous voulez profiter des derniers beaux jours, rendez-vous en manifestation 😉
Ensemble, toutes mobilisées et tous mobilisés le 3 octobre 2023 pour la défense de nos métiers !