Communiqué | Fini de subir, on passe à l’offensive !

Avec la grève du 1er février, les personnels de l'Éducation ont fait la démonstration de leur profonde colère. Avec près de 50% de grévistes et des manifestations importantes dans tout le pays, c’est un signe important de détermination et de combativité qui est envoyé au ministère. 


Si ces dernières années et le feu roulant de réformes que nous avons subi, réformes particulièrement brutales pour nos métiers et pour le service public d’éducation, ces dernières semaines furent littéralement intolérables. Avec la nomination de la Ministre Oudéa-Castéra, le gouvernement a montré qu’il n’était capable de répondre à la souffrance des personnels que par toujours plus de mépris.

Gabriel Attal et sa réforme dite du “ choc des savoirs ” comptait peut-être sur l’épuisement et l'abattement de la profession pour faire passer en force une vision rétrograde et passéiste de l’école, il aura surtout provoqué un électrochoc salutaire chez l’ensemble des personnels. Des personnels qui, depuis des années, portent seulEs et à bout de bras le service public d’éducation et son idéal. Des personnels qui croient encore au projet d’une école publique égalitaire et porteuse de justice sociale.

L’ensemble des mesures annoncées pour la rentrée 2024 sont imposées dans la précipitation, sans moyens ni concertation. SUD éducation 13 continue de dénoncer les régressions radicales qu’engendrent les réformes actuelles : la casse de l’enseignement professionnel sous statut scolaire dans les lycées pro, les attaques contre la liberté pédagogique avec la généralisation des évaluations nationales du CP à la 3eme et la labellisation des manuels, la ségrégation renforcée dès la sixième avec les groupes de niveaux puis à l’entrée du lycée et la casse de la formation continue. Ces annonces sont à la fois violentes, classistes et validistes.

Face aux partisans du tri social et de la privatisation de l’éducation, il est temps de passer à l’offensive et de défendre le modèle d’une école pour toutes et tous.

Parce que nous n’acceptons plus les réorganisations qui dégradent toujours plus l'apprentissage des élèves et nos conditions de travail, parce que nous refusons le modèle du ‘chacun pour soi’ véhiculé par toutes les réformes éducatives de cette majorité, parce que nous rejetons l’instrumentalisation permanente de l’Education Nationale à des fins électoralistes, parce que nous ne tolérons plus la confiscation de notre outil de travail qu’est l’école publique, parce que nous nous opposons avec fermeté à la précarisation grandissante dans nos rangs, nous devons prendre ensemble nos responsabilités pour imposer l’école solidaire, populaire et démocratique dont nous rêvons.

SUD éducation 13 revendique la hausse immédiate, collective et sans condition des salaires de l’ensemble des personnels et l’abandon du PACTE, l’abandon de la réforme du “ choc des savoirs ” au profit d’une baisse drastique des effectifs par classe, la fin des évaluations nationales, l’abandon de la réforme de la voie professionnelle, l’abrogation de la loi Rilhac, la fin du recours à la contractualisation, et la titularisation sans condition de tous les personnels précaires qu’iELLEs soient enseignantEs, AESH ou AED, l’abandon du SNU et de toutes les réformes d'encasernement de la jeunesse. Des mesures qui doivent être assorties de la démission de la Ministre de l’Education Nationale et de l’établissement d’un véritable plan d’urgence pour l’école publique.

En grève le 6 février

SUD éducation 13 appelle, aux côtés de la CGT Educ’action 13 et du SNES-FSU Aix-Marseille à poursuivre la mobilisation en se mettant de nouveau en grève le mardi 6 février.

SUD éducation 13 appelle l’ensemble des personnels du 1er et du 2nd degré à se rassembler en Assemblée Générale dans leurs écoles et leurs établissements afin de voter la grève et de discuter des suites de la mobilisation.

SUD éducation 13 appelle aux côtés de l’intersyndicale éducation à rejoindre la manifestation qui partira à 11h des Réformés à Marseille.

SUD éducation 13 et l’intersyndicale appellent à se rassembler en Assemblée Générale de grévistes à l’issue de la manifestation.

Fini de subir, reprenons la main, passons à l’offensive !