#9| L’ECOLE DE LA LUTTE : Entre les murs – Fevrier 2024
eédito Stanislas pour toustEs !
Trois hectares de terrain, sept gymnases, deux piscines, deux murs d’escalade, trois amphis, Vingt et un laboratoires, … Qui ne rêverait pas d’une école comme celle-là ? Pourtant, vous ne la verrez sans doute jamais de vos propres yeux (à moins d’être la ministre de l’éducation et ses enfants) puisqu’il s’agit de l’école Stanislas, devenue en peu de temps le symbole du sécessionnisme scolaire des plus favoriséEs, celleux qui participent au démantèlement de l’école publique tout en mettant leurs propres enfants à l’abri dans un enseignement privé gavé d’argent public, mais exempt de toute obligation de mixité sociale. Car pour nous autres, le bâti scolaire, ce n’est pas la même histoire : des locaux vétustes, surpeuplés, infestés d’amiante (p. 6), des salles suffocantes en été (p. 5) et frigorifiques en hiver, des plafonds qui s’effondrent, des millions d’euros investis par le département des Bouches-du-Rhône dans des portiques de « sécurité » mais pas pour végétaliser les cours de récréation et ventiler les espaces fermés, … Voilà notre lot commun, en particulier dans les quartiers populaires où le manque d’établissements est encore plus criant (p. 3).
A Marseille, l’état catastrophique des écoles est dénoncé depuis des années par SUD éducation qui réclame un plan d’urgence à la hauteur. Mais le plan de rénovation lancé en grande pompe par Macron en 2021 pose problème par son insuffisance, son opacité, son manque de cadrage budgétaire et le retour en catimini d’une forme de partenariat public-privé (p. 10). Finalement, il y a quand même une chose qui rassemble le ghetto de riches et l’école commune : c’est que l’architecture même de nos bâtiments et l’organisation qui en découle portent toujours en elles, et depuis longtemps, un projet de contrôle et de domination dont il est difficile de se libérer (p. 8). Vaste chantier de réflexion et d’action auquel L’Ecole de la lutte ! apporte sa pierre.
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ECHOS – Carte scolaire ou électorale ? • DOSSIER - C’est Chaud ! Températures dans les écoles et établissements scolaires • DOSSIER - Amiante : le danger invisible qui se cache dans nos écoles • FOCUS - Entre 4 murs : bâti scolaire et vision conservatrice de l’école • INTERVIEW - Les dessous de la rénovation des écoles à Marseille : de la lutte contre les PPP et la création de la SPEM •
#8| L’ECOLE DE LA LUTTE : Face à la montée de l’autoritarisme, ne restons pas sage – Mai 2023
eédito Gare à vous !
Si la mobilisation contre la réforme des retraites a ravivé un esprit de révolte dans le camp social, un autre phénomène l’a accompagnée : c’est la montée en puissance de la réponse autoritaire et répressive face à la contestation qui souligne le constat d’un impossible dialogue entre la majorité de la population et une minorité gouvernante barricadée dans son projet idéologique de destruction de l’état social.
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ECHOS – 5 signes que votre chef-fe est autoritariste • DOSSIER - Répression : Maintenir la peur • DOSSIER - Violences hiérarchiques et institutionnelles : la cravate pour matraque • FOCUS - La jeunesse mise au pas• CHRONIQUE - Empêcher la mobilisation sur les campus • SUR LE TERRAIN - Bac de Français : 20 textes sinon pan-pan cul-cul •
#7| L’ECOLE DE LA LUTTE : ReGAGnons les jours heureux – Mars 2023
eédito Nous ne battrons pas en retraite
« Les jours heureux », la formule qui renvoit au programme du Conseil National de la Résistance peut sembler un peu galvaudée. Reprise par Macron lui même au soir du 1er confinement, convoquée à tort et à travers, elle n’en garde pas moins toute sa modernité. Les Jours Heureux c’est cet immense projet de solidarité rêvé pendant l’horreur de la guerre et mis en place dans une France en ruine. Parce que derrière les petits calculs de ce gouvernement ce sont nos vies et notre santé qui sont en jeu, parce que nous voulons travailler pour vivre et pas vivre pour travailler, nous n’avons d’autres choix que de gagner.
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ECHOS - Avons-nous gagné la dernière bataille des retraites ? • DOSSIER - Des métiers qui ont du sens, sans reconnaissance • HISTORIQUE - La retraite, on s’est battue pour l’inventer, on se battra pour la garder • INFOGRAPHIE - 30 d’attaque de nos retraites • ANALYSE - Retraites : Vivre pour travailler ou travailler pour vivre ? • ENTRETIEN - Partir à la retraite, mission impossible ? •
#6| L’ECOLE DE LA LUTTE : Renforçons la voix du syndicalisme de lutte – Nov 2022
eédito
Malgré le changement de ministère, l’Education nationale est toujours la cible de violentes attaques. Toujours moins de moyens, toujours moins de justice sociale pour nos élèves, c’est le leitmotiv de ce gouvernement Macron qui ne parvient même plus à masquer les effets délètères de sa politique éducative. En cette rentrée 2022, la pénurie d’enseignant-es en est le plus criant symptôme. L’Education nationale n’est pas la seule à subir de plein fouet cette politique régressive et libérale. Alors que les inégalités se creusent avec une intensité inédite, que les crises sociales, environnementales et sanitaires ne cessent de se multiplier, que les droits les plus essentiels s’amenuisent, la réponse est invariablement la même : moins de solidarité. Lire la suite
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ECHOS - Soutien à Kaï Terrada, victime de la répression anti-syndicale • ELECTIONS - Ne pas se laisser faire et construire une autre école • DISCRIMINATION - Attaques contre les minorités sexuelles et de genre, il faut s’allier • ECOLOGIE - Dérèglement climatique, une réalité qui donne des frissons • SUR LE TERRAIN - UPE2A à Marseille : vous avez dit 9h ? • VICTOIRE - Après les AED, les AESH gagnent la prime REP •
#5| L’ECOLE DE LA LUTTE : L’Ecole BLEU BLANC RANCE – MARS 2022
eédito
« Le vieux monde se meurt, le nouveau tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres ». Ce clair-obscur dont parle le théoricien et antifasciste italien, Antonio Gramsci ressemble de façon troublante à celui dans lequel nous vivons. Alors que les consciences s’éveillent et s’éguisent, que celles et ceux qui se battent pour plus d’égalité et de visibilité sont toujours plus nombreux-sEs, les partisan-nEs du vieux monde qui sont bien souvent les tenants de tous les privilèges, réagissent et convulsent. Non seulement, l’école n’échappe pas à la bataille en cours, mais s’en retrouve au coeur. L’extrême-droite qui a toujours eu sa petite obsession pour l’école, voit aujourd’hui son projet profondément autoritaire et inégalitaire, partagé sur certaines lignes par des partis de gouvernement et par le ministre de l’éducation lui même… Lire la suite
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ECHOS - Blanquer, l’islamogauchisme et le wokisme • FOCUS - Les réactionnaires à l’assaut de l’école • FOCUS - Eléments de pédagogie antifasciste appliquée • ENTRETIEN - Ecriture inclusive : mauvais genre • INTERNATIONAL – Chilie : « Nunca el hombre esta vencido, su derrota es siempre breve » • RESSOURCES - VISA s’armer contre l’extrême-droite •
#4| L’ECOLE DE LA LUTTE : BlanQUER, le liquidateur de l’école publique – NoV 2021
eédito
En tout état de cause cette nouvelle année scolaire marque la fin de la mandature de Jean-Michel Blanquer. Cinq années durant lesquelles personnels et élèves auront été placés sous un feu roulant de réformes qui ont, les unes après les autres, portées autant de sales coups à l’École. Des reformes coordonnées et qui, nous ne le répéterons jamais assez, participent à un projet cohérent pour l’école et la société, organisé autour du démantèlement de toutes les formes de protections sociales et de la libéralisation des services publics. Au chacun pour soi, à la course à la hiérarchie, aux injonctions permanentes, opposons un autre modèle : celui de la coopération, de la démocratie et de la solidarité. Lire la suite
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ECHOS - Plan local d’évaluation, l’arnaque au contrôle continu • LE DOSSIER - Eclater l’Education prioritaire • LE DOSSIER - « Le choix de l’école », une place de choix pour le privé dans l’Education • ANALYSE - Déformation professionnelle • RESSOURCES - Les formations de SUD éducation 13•
#3| L’ECOLE DE LA LUTTE : Résistance pédagogique – Juin 2021
eédito
Depuis son arrivée au ministère de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer place nos métiers et l’Ecole sous un feu roulant de réformes. Si les vieilles lunes y cotoient bien souvent les pires inventions du « New public management », ce concept qui fait fureur chez les libéraux et qui consiste à nier toute différence de nature entre gestion publique et gestion privée, pièce après pièce, c’est bien un projet cohérent qui se dessine. Le constat qui est désormais largement partagé, c’est que rien est fait au hasard chez Jean-Michel Blanquer. L’ancien directeur de la DEGSCO sous Sarkozy a eu le temps de fantasmer l’école de ses rêves. Un outil à sa mesure dont nous sommes, usagerEs comme professionnel-les, dépossédéEs. L’école blanquerisée trie, selectionne, classe, rationalise, plus encore qu’elle ne le faisait déjà. Les élèves y sont des ressources à gérer, les personnels des exécutantEs à diriger, la pédagogie s’y conçoit de plus en plus comme un outil de management. Pour nous réapproprier nos métiers, à nous donc d’interroger ce qui est en train de se jouer pour détricoter la toile car plus que jamais, nos pratiques pédagogiques ont valeur d’action de Resistance. Lire la suite
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ECHOS - AESH, tant de combats à mener, la lutte doit continuer • LE DOSSIER - Pédagogie, brisons la lame de fond de la blanquérisation • FOCUS - Bilan de la réforme du lycée : une attaque sans précédent sur nos pratiques pédagogiques • RESSOURCES - La revue Question(s) de classe – N’autre école •
#2| L’ECOLE DE LA LUTTE : l’école et la société au temps du coronavirus - Janvier 2021
eédito
Tenir la distance, voila le maître mot de cette période si épuisante, remplie de frustration et de colère. Frustration face à cet empêchement constant que présente la situation et qui nous met à distance les un-es des autres, nous sépare et nous isole. Colère face à un gouvernement largement incompétent à assurer notre protection et davantage accaparé à poursuivre coûte que coûte ses réformes idéologiques. Depuis le début de cette année scolaire rien ne nous aura été épargné, ni la poursuite du démantelement des services publics pourtant si utiles, ni la mise à mal de nos libertés, ni la casse de l’école publique, pas même les mensonges à répétitions, les scandales et les diversions xénophobes. Tenir la distance, mais pas seulement tête baissée dans les supermarchés ou dans le métro, pour aller ou revenir du boulot. Tenir la distance c’est avant tout maintenir malgré tout un esprit et des actions de résistance. Les obstacles sont nombreux pour nous organiser et réagir, mais nous n’avons pas vraiment le choix, il faudra continuer à faire preuve d’endurance, pour garder la tête haute et agir. Le combat pour nos élèves, pour leurs familles et pour la justice sociale continue. Lire la suite
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ECHOS - COVID 10, l’excuse d’une institution déjà bien malade • FOCUS - Les symptômes politiques du coronavirus • LE DOSSIER - Et toujours pas de politique sanitaire dans l’Education nationale • VU DU TERRAIN - L’Ecole masquée, nous voilà bien empêché-es • ENQUÊTE - Fac off : l’université à distance • DISCRIMINATIONS – Séparer pour mieux régner • DISCRIMINATIONS – Sexisme : la journée du crop top •